Voici le titre pour le moins aguicheur d’un article du journal gauchiste-à-la-mode-Joffrin Libération daté d’aujourd’hui. En effet, il laisse entendre que notre François national se poserait des questions. Pour l’observateur averti qu’est Milton, cela paraît surprenant, mais objectivité journalistique oblige, il décide de se pencher sur la question et d’essayer de comprendre cet oxymore incroyable : François Fillon s’interrogerait, il douterait de ses idées, il proposerait peut-être même quelque chose de totalement novateur et d’inattendu… Quelle est donc cette réflexion existentielle profonde qui serait susceptible bouleverser l’esprit et les certitudes de notre charmant Premier ministre (sic), qui « s’interroge » sur la durée légale du travail ?
Rassurez vous amis lecteurs, cette interrogation n’a pas mené à une conclusion inattendue du locataire de Matignon, comme nous le confirme Milton dans l’interview exclusive qui suit.
Milton, pourriez-vous nous en dire plus sur la réflexion dont a fait part le Premier ministre ?
Milton : En fait, il doit y avoir un quiproquo sur le sens du mot « réflexion ». Physiquement, la réflexion est ce qui se produit lorsqu'un corps doué d'une certaine vitesse en rencontre un autre qui le force de suivre une autre direction. Peut-être est-ce dû à la lenteur ou a la mollesse de la pensée de M.Fillon, ou encore à l’absence de rencontre d’un argument contradictoire dans la formation de son jugement, mais ses conclusions ne paraissent pas bien novatrices par rapport à ce qu’il avait réfléchi jusque là : négociations entreprise par entreprise du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, du taux de majoration desdites heures sup’, recentrement du domaine de la loi « sur la définition des règles nécessaires à la protection de la santé et de la sécurité des salariés »…
Bien sûr ce ne sont pour le moment que des interrogations qui turlupinent le Premier ministre, mais il y a fort à parier que la « simplification » du Droit du travail franchisse un pas de plus, avec non seulement l’augmentation du temps de travail par l’augmentation du seuil de déclenchement des heures supplémentaires (sans changer officiellement la durée légale de trente cinq heures hebdomadaires, allez comprendre), mais en plus la négociation de ce seuil au sein des entreprises. Ainsi, une entreprise pourra légalement forcer ses employés à travailler plus sans gagner plus sous peine de délocalisation. Pour preuve, l'entreprise allemande Continental a consulté les employés de sa filliale de Sarreguemines en Moselle. Ces derniers ont massivement répondu Oui aux 40 heures Leur choix s'est, bien entendu, déroulé en toute neutralité et sans aucune pression de la part de la firme, comme le prouve cet article de l'Humanité.
Mais dans son communiqué, M.Fillon explique que ces réflexions doivent permettre de « parvenir à un droit de la durée du travail plus lisible et plus adaptable aux réalités du terrain ». Comment contester une telle nécessité ?
Oui, bien sûr, c’est le discours habituel. L’Etat devrait se désengager, ne pas définir une durée maximale du travail hebdomadaire (tout en veillant à la santé des salariés, c’est bien connu, les prisonniers du boulot font de vieux os…), tout cela pour ne pas nuire à la compétitivité des entreprises. Mais à quoi servent des entreprises compétitives, si les salariés n’en profitent pas et s’éreintent dans des travaux répétitifs et mal rémunérés toujours plus longtemps et toujours plus vieux ? Notre adoré Président à récemment déclaré lors d’une interview à l’Elysée « les gens ne savent pas quoi faire de leurs RTT ». En effet, s’occuper de ses enfants, lire (Proudhon, Bakounine, Marx, Paris Match, le Figaro ou Point de vue), aller boire une bière avec ses amis (sans fumer, puisque cela est interdit), sont autant d’activités que les travailleurs ne peuvent pas avoir… Il est vrai que le salaire versé à la majorité des Français, dérisoire par rapport à la richesse du pays, ne leur permet pas de faire des folies pendant leur temps libre. Certains grands intellectuels iraient même jusqu'à rethéoriser la théorie du "classes laborieuses, classes dangereuses". C'est ce qu'a fait l'illustre chroniqueur du point Nicolas Baverez, qui l'exprime on ne peut mieux et pourrait donner une piste de "réflexion" à François Fillon pour faire chuter la délinquance : « Le temps libre, c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Lubéron, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études. ». La seule solution pour réduire la violence ? Travailler plus ! D'ailleurs, il est dit que le slogan des prochaines municipales à Neuilly serait "Les chômeurs aux galères, pour des parties de golf pépères" !
Un dernier mot pour conclure ?
Il serait temps que François Fillon se trouve un mannequin à afficher pour le grand public, s’il va même jusqu’à nous faire croire qu’il trouve du temps pour « réfléchir » à la casse du droit du travail… Autant être sincère est dire qu’il a été boire un café avec Laurence Parisot et qu’elle l’a convaincu d’accélérer encore le rythme des réformes pendant qu’il reste encore un semblant « d’état de grâce »…
Rassurez vous amis lecteurs, cette interrogation n’a pas mené à une conclusion inattendue du locataire de Matignon, comme nous le confirme Milton dans l’interview exclusive qui suit.
Milton, pourriez-vous nous en dire plus sur la réflexion dont a fait part le Premier ministre ?
Milton : En fait, il doit y avoir un quiproquo sur le sens du mot « réflexion ». Physiquement, la réflexion est ce qui se produit lorsqu'un corps doué d'une certaine vitesse en rencontre un autre qui le force de suivre une autre direction. Peut-être est-ce dû à la lenteur ou a la mollesse de la pensée de M.Fillon, ou encore à l’absence de rencontre d’un argument contradictoire dans la formation de son jugement, mais ses conclusions ne paraissent pas bien novatrices par rapport à ce qu’il avait réfléchi jusque là : négociations entreprise par entreprise du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, du taux de majoration desdites heures sup’, recentrement du domaine de la loi « sur la définition des règles nécessaires à la protection de la santé et de la sécurité des salariés »…
Bien sûr ce ne sont pour le moment que des interrogations qui turlupinent le Premier ministre, mais il y a fort à parier que la « simplification » du Droit du travail franchisse un pas de plus, avec non seulement l’augmentation du temps de travail par l’augmentation du seuil de déclenchement des heures supplémentaires (sans changer officiellement la durée légale de trente cinq heures hebdomadaires, allez comprendre), mais en plus la négociation de ce seuil au sein des entreprises. Ainsi, une entreprise pourra légalement forcer ses employés à travailler plus sans gagner plus sous peine de délocalisation. Pour preuve, l'entreprise allemande Continental a consulté les employés de sa filliale de Sarreguemines en Moselle. Ces derniers ont massivement répondu Oui aux 40 heures Leur choix s'est, bien entendu, déroulé en toute neutralité et sans aucune pression de la part de la firme, comme le prouve cet article de l'Humanité.
Mais dans son communiqué, M.Fillon explique que ces réflexions doivent permettre de « parvenir à un droit de la durée du travail plus lisible et plus adaptable aux réalités du terrain ». Comment contester une telle nécessité ?
Oui, bien sûr, c’est le discours habituel. L’Etat devrait se désengager, ne pas définir une durée maximale du travail hebdomadaire (tout en veillant à la santé des salariés, c’est bien connu, les prisonniers du boulot font de vieux os…), tout cela pour ne pas nuire à la compétitivité des entreprises. Mais à quoi servent des entreprises compétitives, si les salariés n’en profitent pas et s’éreintent dans des travaux répétitifs et mal rémunérés toujours plus longtemps et toujours plus vieux ? Notre adoré Président à récemment déclaré lors d’une interview à l’Elysée « les gens ne savent pas quoi faire de leurs RTT ». En effet, s’occuper de ses enfants, lire (Proudhon, Bakounine, Marx, Paris Match, le Figaro ou Point de vue), aller boire une bière avec ses amis (sans fumer, puisque cela est interdit), sont autant d’activités que les travailleurs ne peuvent pas avoir… Il est vrai que le salaire versé à la majorité des Français, dérisoire par rapport à la richesse du pays, ne leur permet pas de faire des folies pendant leur temps libre. Certains grands intellectuels iraient même jusqu'à rethéoriser la théorie du "classes laborieuses, classes dangereuses". C'est ce qu'a fait l'illustre chroniqueur du point Nicolas Baverez, qui l'exprime on ne peut mieux et pourrait donner une piste de "réflexion" à François Fillon pour faire chuter la délinquance : « Le temps libre, c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Lubéron, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études. ». La seule solution pour réduire la violence ? Travailler plus ! D'ailleurs, il est dit que le slogan des prochaines municipales à Neuilly serait "Les chômeurs aux galères, pour des parties de golf pépères" !
Un dernier mot pour conclure ?
Il serait temps que François Fillon se trouve un mannequin à afficher pour le grand public, s’il va même jusqu’à nous faire croire qu’il trouve du temps pour « réfléchir » à la casse du droit du travail… Autant être sincère est dire qu’il a été boire un café avec Laurence Parisot et qu’elle l’a convaincu d’accélérer encore le rythme des réformes pendant qu’il reste encore un semblant « d’état de grâce »…
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